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René LEONARD dit « Léon » est connu à Saint-Sornin pour son ancien métier de maréchal-ferrant.
Il est né le 7 novembre 1938 à Oradour-sur-Vayres (87), dans une f-mille composée de 2 autres frères et d’une soeur.
De son enfance, qui fut commune selon lui, il se souvient de l’école, dans laquelle il se faisait frotter parfois les oreilles. Il y allait à pied à 5km de sa maison. Il mettait une heure le matin et un peu plus le soir car il y avait toujours des distractions sur le chemin du retour pour des enfants de son âge.
Tout petit pendant la guerre, il n’en raconte pas de souvenirs, comme s’il en avait été préservé ; même si les autorisations de sortie liées au confinement de la crise COVID font ressortir quelques mauvais souvenirs. Une enfance ordinaire avec à Noël une orange et des chocolats, commun pour les enfants de l’époque.

Mais il avait une particularité : très jeune, il avait un attrait pour le métal. Léon aimait jouer et taper sur des bouts de ferraille qu’il sortait du feu. C’est comme ça qu’il commença à faire son apprentissage chez un maréchal-ferrant à Cussac alors que ses parents s’occupaient d’une ferme.
Léon, qui est parti vers une autre voie, n’a pas repris l’exploitation de la ferme lors de la vente de celle-ci. Son père a, lui, ensuite travaillé dans les travaux publics.
L’arrivée de Léon à St Sornin s’est faite de coïncidences. Lors d’une veillée de 1er janvier chez des cousins avec encore d’autres cousins éloignés, autour de crêpes et de parties de belote, un oncle a recherché du travail pour Léon et c’est au fil de connaissances en connaissances que Léon a atterri chez le maréchal-ferrant de St-Sornin, M. Gesson, venu chercher Léon et son vélo au bord de sa Juva 4 quelques jours plus tard.
C’est comme ça que Léon est arrivé à St-Sornin le 9 janvier 1956 et n’en est plus reparti (sauf 3 années pour le service militaire).
En août 1967, Léon a repris l’affaire de M. Gesson pour devenir le maréchal-ferrant de St-Sornin et a ainsi réparé du matériel, des outils, des charrues pour les agriculteurs, maçons et même les jardiniers du coin. Il a bien sûr ferré des chevaux mais, on s’en doute bien, ça n’a pas duré toute sa carrière.

Léon a participé à la vie communale en faisant partie de la fanfare avec son clairon, un peu de théâtre, et en réalisant, avec d‘autres habitants, les fameuses brochettes pour la frairie annuelle ou pour la marche du conseil municipal qui faisait le tour des sources de la commune et se terminait ainsi par de sympathiques moments de convivialité. Membre du Réveil pendant quelques années, Léon est encore très attaché à l’association et à ses sections qui permettent l’animation du village et proposent de nombreuses activités pour les jeunes (et les moins jeunes aussi…).

Léon a arrêté son activité en 2001 mais on a pu l’apercevoir faire découvrir son métier et son savoir-faire ancien lors de quelques fêtes du vin.
Il occupe maintenant ses journées avec ses copains, à jardiner, à flâner dans le village.
Véritable mémoire du village, Léon est le témoin de ses transformations. Il se souvient de la boucherie, de la présence de la bascule sur la place de La Poste (là où il y avait la fontaine), de la date de construction des maisons de la rue de la Croix de Charlet, des habitants, des anciens qui ont laissé la place aux nouveaux. C’est comme ça quand il parle, il dit « mais si, tu sais, c’est là où habitait M. Untel ». Il oublie rarement les noms. Peut-être entretient-il sa mémoire en feuilletant les anciennes gazettes communales, qu’il a presque toutes gardées !
Discret sur sa vie, il n’a pas été facile de réaliser ce portrait, Léon ramenant souvent la discussion à la vie d’aujourd’hui. Comme si le passé était un temps mais que le présent est plus important. Car Léon se soucie de ses voisins, aime parler avec les promeneurs alors que le passage est malheureusement moins fréquent en ce moment.

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