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Dans un de ses livres, le géographe Samuel Challéat regrette que
« un brouillard de lumière artificielle tombe sur nos villes, nous recouvre d’un voile grisâtre et nous masque la vue du ciel étoilé ».

En France, selon l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement (ANPCEN), 3.5 millions d’enseignes lumineuses multicolores clignotent et, chaque soir, 11 millions de lampadaires s’allument, soit une hausse de près de 90% en vingt ans.

L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne est une association française oeuvrant pour la qualité de la nuit et luttant contre la pollution lumineuse. Fondée en 1999 par des astronomes puis rejoint par des naturalistes, chercheurs, techniciens de l’éclairage, élus, elle a évolué depuis vers une prise en compte plus large des enjeux de la pollution lumineuse : la biodiversité et les paysages, les enjeux sanitaires et sociaux, l’énergie, le climat et les déchets, les enjeux budgé-taires

L’ANPCEN alerte sur le fait que l’éclairage artificiel nocturne non adapté aux besoins a notam-ment des conséquences fortes sur les dépenses publiques, sur les consommations énergé-tiques, sur le sommeil et la santé humaine, sur l’environnement comme sur l’observation du ciel étoilé pour tous.
Suite au constat du développement considérable de l’éclairage artificiel extérieur, une régle-mentation nationale voit le jour par le biais de l’arrêté ministériel du 27 décembre 2018 « relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses ».
Cette réglementation sera mise en place progressivement de 2020 à 2025.

Elle concerne les caractéristiques de l’éclairage, son orientation, ses plages d’allumage, sa tem-pérature, sa densité en fonction de sa fonction (voirie, bâtis, etc.).
A priori, la commune de Saint-Sornin respecte déjà une bonne partie de cette réglementation.
Parallèlement à cette réglementation, la Municipalité a choisi de déposer un dossier auprès du label « villes et villages étoilés » décerné par l’ANPCEN et valable 5 ans. Le dossier très détaillé fourni à l’ANCPEN a permis de faire un constat très précis de l’ensemble de l’éclairage public de la commune. Les informations demandées dans le dossier sont, par exemple, le nombre et la puissance lumineuse au kilomètre, l’orientation de la lumière, la durée d’extinction, etc.
L’analyse de notre candidature (résultats prévus en juin 2021) devrait nous permettre de savoir quelles sont les marges de progrès en termes de gestion de l’éclairage public.
Un indice : parmi les critères analysés, l’efficacité de l’éclairage public est classé comme les appareils ménagers sur une échelle de A à F. Aujourd’hui, l’éclairage est en D sur la commune donc ni très mauvais, ni très bon.
En point positif, par exemple, nous avons 160 points lumineux gérés par des horloges astronomiques, c’est-à-dire qui permettent à l’éclairage de se déclencher en fonction des heures du lever et coucher de soleil.

Ce travail de recensement pour le label « villes et villages étoi-lés » et l’analyse qui en découlera devront nous permettre de faire des choix judicieux sur la gestion de nos éclairages vis à vis des trois domaines suivants : efficacité énergétique, protec-tion de biodiversité et moindre pollution lumineuse de la nuit.
L’objectif est de réaliser une démarche d’intérêt général pour l’ensemble des citoyens et de l’environnement.
« La nuit c’est la moitié d’une vie. La vie a besoin de la nuit,
la nuit a besoin de nous. »

Photo Stéphane Devoyon

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